Jeudi 18 octobre

A nous Rome ! Arrivés au petit matin à la Casa San Gabriele, nous courons ranger nos valises dans les chambres, nous glisser sous la douche et avaler le petit-déjeuner avant de partir en direction du Forum Romain. Denis, venu tout exprès de la capitale des Gaule, nous fait revivre la vie trépidante de la Rome républicaine, de monument en monument, avant de nous conduire en direction des forums impériaux. C’est toute la Rome antique qui se déploie ainsi sous nos yeux.

Changement de décor et de siècle pour l’après-midi : rendez-vous aux musées du Vatican. Nous déambulons de merveille en merveille jusqu’à la chapelle Sixtine, où nous nous laissons éblouir par le plafond et la fresque du jugement derniers peints par Michel Ange. Fin de la journée dans la basilique Saint Pierre, et retour à la Casa, la tête pleine de tout ce que nous avons découvert…et les pieds lourds des kilomètres parcourus.

Vendredi 19 octobre

Aujourd’hui, nous visitons les catacombes de Priscille. Elles sont construites sur trois niveaux et composées de treize km de galeries .C’est un cimetière souterrain pour les Chrétiens. Contrairement aux idées reçues, les Chrétiens, pendant la période des persécutions, ne se réfugiaient pas dans les catacombes car c’était un lieu public et trop visité.

Entre le deuxième siècle et le cinquième siècle,  beaucoup de martyrs sont enterrés dans ces cimetières ; c’est alors que les catacombes deviennent des lieux de pèlerinage.

 Ensuite nous avons pris un déjeuner froid. Après cette pause, guidés par l’espoir d’une glace, nous avons visité le colisée sous un soleil de plomb. Les ruines de l’amphithéâtre nous parurent grandioses et colossales. A côté de ce monument un autre attira notre attention : l’arc de Constantin, qui raconte la victoire de cet empereur sur Maxence au pont Milvius.

Enfin la glace promise fut engloutie et la basilique de st Clément nous ouvrit ses portes : une magnifique nef avec un plafond à caissons et dorures, une très belle mosaïque … Mais le véritable trésor de cette église c’est qu’elle est construite sur une basilique du premier siècle elle-même construite sur une maison romaine et un temple. Nous avons pu visiter la maison romaine (un vrai dédale). Un petit bout de la Cloaca Maxima est même visible dans une des pièces. La première basilique est ornée de très belles colonnes grecques, de fresques et du tombeau d’un martyr.

Après cela, nous avons visité la basilique Sainte Praxède où se trouve la colonne de la Flagellation et aussi la première statue du Bernin.

La basilique Sainte Marie Majeure est une église magnifique entourée d’un décor du XVIIe s. L’intérieur est d’une splendeur inoubliable : tout est doré, peint et de nombreux autels entourent la nef. Devant Sainte Marie Majeure il y a une belle fontaine au pied de laquelle nous nous sommes retrouvés après quelques emplettes. Rompus et fatigués, nous sommes retournés à la Casa prendre le diner et dormir tranquillement.

 Entre temps, l’équipe de monsieur Ahr a effectué une mission secrète : récupérer des archives de l’Union dans une annexe du Vatican.

Samedi 20 octobre

« En l’an de grâce 2018, aux fins fond des plaines romaines se dessine l’ardeur passée des guerriers anciens. En ce samedi 20 octobre, par la Rédemption de notre Seigneur Jésus-Christ, mort pour nous sauver, la 6ème légion dell’Unione Cristiana avance à grand pas, approchant de l’église du Jésus. Fendant la mémoire orpheline des rues de Rome, la légion frappe aux portes boisées du monument religieux. Dans un silence de mort, brisé par le claquement des sandales de cuir, les soldats prennent possession du lieu, sous l’injonction du tribun Denis Maximus.

Traversant le Tibre, les légionnaires rejoignant l’île Tiberine, point stratégique à l’heure où le drapeau barbare, découpé à l’usure dans un ciel de César, claque au vent des pensées antiques. Continuant leur marche des ténèbres, les légionnaires prennent Sainte Marie du Trastevere, laissant aux barbares la dépouille de leur honneur, le poids franc de la défaite, et l’éclat de la volonté cabrée et glorieuse de tout un empire. Profitant d’un temps de répit, la 6ème légion se sustente nonobstant une bien piteuse pitance. Elle laissera les quelques gastrolâtres de ses rangs dans les rues, abandonnés au gré des passions prosaïques. Les hommes poursuivent leur périple vers le palais Farnese, occupés par des représentants du Royaume de France. Un palais où se mêlent gloire et mémoire, fascinant par l’ombre chaude de ses pierres et l’âme sourde de ses rêves. Avançant, longeant la route, les soldats arrivent enfin à l’église Saint Louis des Français. Ornée d’or, de pierres, et d’œuvres d’art, cette église est une merveille architecturale, aux mains de la 6ème légion.

Alors que le crépuscule apparaît sur un paysage couché sous une ligne d’horizon tracée par les monuments de la capitale, la légion s’empare du Panthéon.

Calme, paisible dans la nuit, la 6ème légion dell’Unione Cristiana s’endort après une rude journée, marquant de son empreinte l’histoire de Rome et de toute l’Italie. »